Obtenir des parcours autorisés à la pêche de nuit de la
carpe sur tout le territoire français, est devenu la principale
revendication des carpistes de l'hexagone. Mais mettons nous toutes les
chances de notre côté pour obtenir gain de cause à
nos demandes ? Presque vingt ans de vie associative consacrée
à la pêche, m’ont prouvé que par
l'explication et le dialogue, on peut faire accepter des projets qui
n'auraient jamais vus le jour autrement.
Connaître l'organisation et les structures du monde de la
pêche doit être une des priorités des pêcheurs
désireux de faire bouger les choses.
Les AAPPMA ont un pouvoir presque total sur la gestion de leurs
parcours. C'est sur la demande de ces associations que la
fédération départementale accorde , avec l'accord
du préfet, les autorisations de pêche de nuit. Il est donc
primordial d'entamer le dialogue dans les meilleures conditions avec
les membres d'un conseil d'administration pour les persuader du bien
fondé de vos demandes pour obtenir gain de cause.
J'ai constaté qu'un nombre encore important de carpistes manifestaient leurs revendications et leurs doléances au bord de l'eau. Bien qu'intéressante ce genre d'attitude a peu de chance d'aboutir à un quelconque résultat. La première chose à faire si l'on désire obtenir des parcours de pêche de nuit est de prendre contact avec les responsables de la gestion de ces parcours. Une approche devra se faire par un courrier argumenté présentant un projet en rapport avec le nombre de carpistes présents dans la région. Mettre en avant l'éthique qui nous anime, les respects que nous avons pour nos captures, s’engager à respecter les lieux qui nous seront accordés. Ce qui implique de respecter la végétation et de laisser place nette après chaque session de pêche. Pour prouver notre bonne foie, demander des contrôles de la garderie, qu’elle soit du conseil supérieur de la pêche, ou bien des gardes privés assermentés de l'AAPPMA.
Ne pas oublier de mettre en avant l’aspect économique et
touristique de notre passion , qui à l’heure actuelle
représente plus de rentrées financières que les
espèces dites nobles comme le saumon ,car la carpe est
présente dans beaucoup plus de régions et en plus grand
nombre, et personne n’est insensible à l’aspect
économique.
Pour avoir toutes les chances lors de l’assemblée, il est
conseillé d’avoir le plus de pêcheurs possible qui
adhérent à votre cause . Aucun carpiste ne devra manquer
à l’appel ,le soutien de nos camarades pêcheurs de
carnassier ,truite, blanc, ect… nous sera d’un grand
secours . L’expérience m’a démontré
que lors de ces assemblées le groupe d’individus qui avait
le plus de personnes à prendre la parole obtenait dans la
plupart des cas gain de cause . La majorité silencieuse suivant
souvent la minorité la plus véhémente , et ayant
le plus d’arguments .
Car il faut bien être conscient que dans la délivrance des
parcours autorisés à la pêche de nuit, ce
n’est pas la protection de la carpe qui inquiète la
plupart des dirigeants mais les captures éventuelles de
carnassier et tout particulièrement du sandre. Poisson qui, il
n’y a pas si longtemps, était accusé de produire
bien des dégâts dans les cours d’eau de
deuxième catégorie .Comme quoi dans le monde de la
pêche comme dans bien des domaines les mentalités
.évoluent
Et si malgré toute votre bonne foi vous n’obtenez pas
satisfaction, ce n’est pas le système associatif
qu’il faut remettre en cause mais la frilosité ou
l’incompétence des dirigeants élus du monde de la
pêche . C’est à nous pêcheurs de remettre de
l’ordre dans la maison associative. La solution passe par une
présence importante lors des assemblées
générales . Lors de ces réunions ne pas
hésiter à prendre la parole ,donner son point de vue ,
argumenter, expliquer, bousculer l’ordre établi .
Dans le département de la Manche nous avons obtenu des AAPPMA,
que nous avons sollicitées, la presque totalité de ce que
nous demandions.
Parcours de nuit , étang pour produire nos
carpes de ré empoissonnement , aide financière , et
peut-être ce qui est le plus important pour nous ,la
reconnaissance de notre action par la fédération
départementale des pêcheurs à la ligne .
Mais ceci ne s’est pas fait tout seul. Certains d’entre
nous se sont investis, ont pris des postes à
responsabilités au sein des AAPPMA. Nous avons participé
à différentes manifestations locales , salon de la
pêche ,de la chasse et de la nature, salon des associations
,fête de la pêche en organisant des démonstrations .
Pour notre plaisir ,et pour faire connaître notre passion de
pêcheur de carpe près des jeunes et moins jeunes , nous
avons créé et nous participons aux écoles de
pêche . Nous sommes conscients que nous demandons un plus , et
c’est pour faire accepter ce plus que nous nous sommes fait
connaître .
Malgré les difficultés que nous rencontrons parfois
près des associations de pêche pour faire accepter nos
revendications de pêcheur de carpe , nous devons rester
attachés a la pêche associative .
Si demain la pêche associative disparaissait, combien
d’entre nous, pourraient ou voudraient comme à
l’heure actuelle pratiquer leur passion huit à dix jours
par mois sur des parcours privés sur pêchés, avec
des carpes de provenance parfois douteuse, prises et reprises dix ou
vingt fois dans l’année.
Où se cache le plaisir de la traque de la
découverte des beaux et grands poissons encore sauvages de nos
rivières , étangs , fleuves et lacs, ceux qui, une fois
pris, nous font admirer leur robe encore vierge de tout contact de
l’être humain . C’est cet instant fait de plaisir et
peut-être de culpabilité d’être le premier
à toucher cet être arraché à son
élément pour la première fois qui fait le plaisir
de la pêche.
La pêche associative doit être défendue , elle reste
la pêche sociale , celle où tout membre peut exprimer un
homme une voix.. Elle doit faire l’objet de mesures pour
l’adapter à l’an 2000.Si elle disparaissait ce sera
le fait d’incompétents et d’imbéciles imbus
de leur pouvoir qui n’ont rien compris à
l’évolution de notre passion : la pêche.
Les imbéciles et les incompétents sont là , à qui la faute ?
Richard Jacqueline. le 5/01/2004
1-Rivière la Vire: Du pont de la R.D.999, Lieu - dit" Candol"( Saint Lô ) au pont de la R.D 972 à Saint Lô
2-Rivière la Vire: Du barrage du Maupas au pont de la route N174, commune de pont Hébert, rive gauche.
Du barrage des clies de Vire à la hauteur la hauteur de l'ancienne carrières, communes de la meauffe rive droite (ruisseau de jouenne).
3-Rivière la Douve : De son entrée dans la commune de beuzeville-la-bastille au pont de la R.D 67 à beuzeville-la-bastille ( parcours limité à la rive droite ). De la mare St martin à Liesville sur Douve jusqu'à l'embouchure de la jourdan en rive gauche de Carenatn.
4-Rivière la Taute : de la maison des ormes, commune de Montmartin en Graignes, jusqu'à l'ecluse de la RN 13, commune de ST Hillaire-Petitville, en rive droite seulement.
5-Canal des Graviers : Commune de Carentan (totalité du plan d'eau).
6-Rivière la Sélune : Plan d'eau "de la roche qui boit", rive droite , lieu dit " la fieffe au roi", commune de Vezins, de la confluence du ruisseau de "Neufbourg" en amont, à la lisière du bois en aval
7- Barrage de vézins lieu dit "bois d'Isigny" et commune de st Martin de landelles, au lieu dit La Pommeraie