Cette année, j’ai fait 5 mini-sessions
de 2 nuits dans un plan d’eau de 50 Ha réputé
difficile, à Gamaches en Picardie. Les carpistes locaux
l’ont renommé le « petit Orient » Les
poissons sont méfiants et les fonds sont encombrés
d’herbiers, j’ai sondé une bonne partie de
l’étang à la canne ( le bateau est interdit) et je
n’ai pas trouvé une seule trouée !!!
Les problèmes rencontrés sont donc nombreux et il faut
trouver des montages adaptés et une technique qui nous assure
que ces montages soient pêchant dans ou sur les herbiers (
montages décollés, allégés, sac
PVA…………. ).
Autres soucis, les tanches qui sont nombreuses et gourmandes.
Voici les résultats de mes sessions :
Mars : Capot
Avril : Capot
Mai : Capot
juin : 2 carpes
Août : Capot
Jusqu’en juin, je n’ai vu que quelques carpes
sautées très loin du bord ( plus de 200
mètres).Pourtant les 2 seules poisons que j’ai
attrapé étaient en bordure. Après avoir
essuyée différentes tactiques de pêche,
différentes distances, différentes esches et
amorçage, j’ai fini par faire une miroir de 13,6 kg
à 2 mètres du bord.
Il avait à cet endroit une petite zone dans 1,50 m de profondeur
où l’herbe était la moins haute ( 30 cm environ).
J’ai donc fais un bas ligne d’une quarantaine de
centimètres en silkworm avec un hameçon n° 4
esché de 2 noix tigrées équilibrées.
Les graines descendaient doucement et se posaient délicatement
sur les herbes ( des tests en eau claire ne le confirmaient )
L’amorçage se constituait d’une poignée
de tigers, mon but n’étant pas d’attraper plusieurs
carpes mais une seule :celle qui passerait par là à la
recherche d’une quelconque nourriture.
Trop de graine diminuerait les chances que la carpe prenne les noix piégées.
Après une nuit calme, sans avoir été
réveillé ni par une carpe, ni par miss monde, j’ai
enfin un départ à 6h30 du matin .
La deuxième carpe, je l’ai faite dans la
roselière en pêchant à roder, l’eau
jusqu’à mi cuisses, la canne tenue à la main. Je
voyais des poissons à cet endroit et j’avais placé
un montage classique esché de maïs doux flottants.
30 minutes plus tard mon fil se détendait, je prend contact et fais une miroir de 7 kg.
En août, c’était la dernière cession que je
pouvais faire la-bas puisque la pêche de nuit est interdit
lorsque la chasse aux canards est ouverte. J’arrive sur les lieux
le Samedi à 21 heures et je vois des marsouinages à
20 mètres du bord.
Je me dépêche donc et m’installe
rapidement mais pas franchement discrètement, une fois mes
cannes en action de pêche, je scrute la surface, les carpes
marsouinent toujours mais à 100 mètres plus loin
puis 150 m …… Tant pis pour moi.
Le lendemain soir tout est prêt pour accueillir les carpes, malheureusement, elles ne sont jamais revenues sur le coup.
Ce plan d’eau est très riche d’enseignements, il
faut faire attention à tout, il porte bien le surnom du «
petit Orient ».
Si les kilomètres ne vous pas peur et que vous aimez les défis alors c’est un plan d’eau pour vous.
Fabrice Duhamel le 7/10/2002...