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LA Revanche sur le Lac du Temple

Par Tbr, le 19/12/2006 à 20h17

Après avoir pêché dans le réservoir Seine (appelé également lac d’orient) en 2003 avec quelques petits poissons à la clé, j’ai décidé de pêcher dans le Lac du Temple en Mai dernier. Le résultat a été très décevant (capot) et ma femme (Babeth pour ceux ne la connaissent pas) a eu du mal à m’accepter à la maison sans pellicule à développer.
En septembre, j’avais prévu une petite session là-bas en espérant prendre ma revanche (il y a intérêt sinon je ne peux pas rentrer chez moi, Babeth a été ferme !)
Arrivé au lac (il n’y a qu’un carpiste), je passe l’échosondeur sur le poste qui me parait intéressant et je pose mes repères à proximité de souches et dans des profondeurs différentes. Deux cannes pêchent en spot, une autre sur un coup amorcé à la graine et la quatrième positionnée à côté de ce coup.

Comme le mois dernier, je ne vois aucune activité et la première nuit ne donne absolument rien (ça commence mal, qu’est ce je vais raconter à Babeth ?).
La deuxième nuit, j’ai un bip, puis 2, puis 3. Je me dis que c’est certainement une brème ou une tanche et je prends mon temps car j’ai du mal à émerger. Je prends ma canne, tend le fil et constate que mon montage s’est déplacé complètement sur la gauche. Le poisson s’est pris dans une souche et se décroche….. Mon hameçon (un raptor) est ouvert (bon sang, c’était sûrement mon autorisation de rentrer chez moi).
Troisième nuit, rien. J’en connais une qui va gueuler !
Ce lac me fruste car il fait 1800 hectares et le secteur de nuit est tout petit. On ne peut par chercher le poisson et mettre toutes les chances de son côté pour … rentrer chez soi !
Je décide alors de déserter les lieux, direction le Lac AMANCE (une mare de 490 ha).
Il communique avec le temple par un canal de jonction. C’est la première fois que j’y mets les pieds et j’espère que je n’aurais pas la « pouasse » comme sur l’autre plan d’eau. Ici, il n’y a du monde qui pêche, mais j’ai de la chance car une belle pointe est libre. Il n’ y a pas beaucoup d’obstacles ni herbiers, mais je pêche sur le prolongement de la pointe. Mes montages sont alors placés dans des profondeurs allant de 2 à 7 mètres. J’y pêcherai 3 jours et 3 nuits.
Il n’y a pas plus d’activités ici qu’au Temple et je le sens mal (il y en a une qui ne va pas être contente !)

Les deux premières nuits ne m’apportent rien je mets en place des tas de stratégies (j’ai des suées rien qu’à l’idée de devoir dormir dans le garage !)
La dernière nuit, le montage placé dans 7 mètres, esché de 3 tigers nuts équilibrées accompagnées d’un sac PVA remplit de morceaux de noix tigrées et de tiger slim, me donne enfin une carpe. Vous ne pouvez pas savoir comme je suis heureux d’avoir gagné le droit de dormir dans mon lit.
Durant la semaine, il n’y a eu que 2 carpes pour 11 carpistes (peut-être d’autres poissons passés sous silence)
C’est encore un lac qui fait chauffer les neurones pour piéger les carpes, mais c’est justement cela qui est très intéressant.
Dans deux semaines, j’y retourne pour 6 jours en espérant que les carpes entrent dans une période de boulimie pour gagner cette fois-ci, le droit de regarder la télé (elle ne rigole pas Babeth !)
Là, il y a un break entre les deux sessions, vous pouvez en profiter pour aller faire pipi.
Ca y est ? Bon, alors reprenons ………
Deux semaines se sont écoulées, l’heure est arrivée, je pars pour ARMANCE. Sur la route je me suis dis « Fab, t’es mal barré, t’es sur le périph de Paris et T’as loupé la sortie !
Pas panique, je prends la prochaine, je tomberai bien sur mes pieds ….. ERREUR !
Je me suis retrouvé dans le bois de Vincennes où il y a des charmantes dames dans des camionnettes qui attendent de charmants Messieurs. Après plusieurs détours et demi tours, j’ai enfin retrouvé ma route.

J’arrive à AMANCE au petit matin. La galère continue, les seuls postes qui restent, se trouvent au fond de petites anses dont l’accès pour les carpes, est barré par les carpistes qui se trouvent sur les pointes. La pêche est impossible, je préfère m’installer sur un poste qui me donne confiance, le moral en dépends surtout lorsque l’on pêche seul.

Je laisse tomber ce lac et je vais au Temple, mon vieil ennemi…………..
S’installer, sonder, pêcher, dormir…. Jusqu’au petit matin sans départ (ça y est, ça recommence).
J’ai quand même une visite madame Tan tanche qui adore les noix tigrées.
Le deuxième soir vers 21h45, j’ai encore la visite de madame Tan tanche qui décidément raffole des graines. A 22h30, un départ, un vrai, je n’y crois pas !


Elle a mordu à 4 noix tigrées équilibrées posées sur une poignée de tigers.

Ce montage était placé dans 2 mètres d’eauà 40 m du bord. C’est une petite miroir qui me fait énormément plaisir car elle se défend comme un diable.

Le lendemain matin, la séance photo fut sportive. Je l’immobilise mais il y a un retournement de situation car maintenant c’est elle qui m’immobilise.

Après quelques minutes de négociations, elle se laisse enfin photographier. En la remettant à l’eau, je lui demande de m’organiser une rencontre avec le « Tyson » du lac (c’est une miroir énorme qui bouffe les oreilles des carpistes), mais elle repars sans retourner une seule fois et en restant muette comme une carpe (elle est facile celle là). Pendant les journées, il ne se passe rien . Pour le troisième soir, je place un montage à 150 mètres dans 6 mètres d’eau avec 2 grosses noix tigrées sur le cheveu accompagné d’un sac soluble remplit de tigers.


22 h45 : départ, bloqué, décroche, crise de nerf, déprime. Il y a trop de souches dans cette zone et je pêcherai dorénavant plus près. 3h45 : madame Tan tanche vient me revoir (elle est sympa mais un peu pot de colle quand même) Le reste de la nuit ne donne pas de départ mais je n’arrive pas à dormir car nous sommes en période du brame et donc les cerfs n’arrêtent pas de hurler. Je crois qu’ils crient « donnez moi une meuf ! Et dire que j’en ai vu plein au bois de Vincennes. Bon, leurs mœurs ne me regardent pas, mais j’espère sincèrement qu’ils ne vont pas me confondre avec une biche.

Quatrième nuit, à 1 heure du matin, un départ se produit sur 3 grosses noix tigrées dans 5 mètres d’eau à 100 mètres du bord. Après un beau combat, j’épuise une jolie commune. Je la mets rapidement au sac et je ne frime pas, car il y a les excités qui hurlent toujours.

Cinquième nuit : rien de chez rien. Ça fait maintenant deux nuits que madame Tan tanche n’est pas revenue me voir. Elle est chiante mais elle me manque.
Ses grosses lèvres me faisaient penser à une blonde américaine qui courait sur les plages de Malibu.
Sixième nuit : toujours rien, mes coups ne donnent plus rien. Il faut que je trouve une solution pour la dernière nuit.
A la tombée de la nuit, j’ai quelques bips qui me font dire que ma copine PAMELA est revenue dans le coin. Elle n’a pas résisté à une pop-up carnée accompagnée de pellets. Je te ramène le poisson, Mais oui, c’est bien elle Pamela « Andertanche » en personne. Ah la la…, sacrée Pam, tu n’auras fait ch….

Comment vais-je faire pour replacer ma ligne précisément maintenant qu’il fait noir comme le fond de mes sacs de conservation.
Durant la nuit, j’ai un départ mais de courte durée. Je prends contact mais le montage est bloqué et je perds le poisson. Ce sera le dernier départ de la session.
Cette année, les sessions que j’ai fait ont été plutôt catastrophiques. J’ai fait l’erreur de vouloir à tout prix sélectionner des grosses carpes. A chaque fois, les départs se sont produits lorsque je mettais en place des stratégies « pour toutes les carpes »

La traque des grosses méméres est très difficile techniquement et moralement car les mammouths ne sont pas nombreux et les capots sont courants.
Mais j’y arriverai un jour, j’y arriverai …………….

Fabrice Duhamel
Le 01/12/2003